Adrien Blouët Lauréat 2022 du prix Écrire la ville

À l’issue de débats intenses, le jury 2022 du Prix Écrire la ville, présidé cette année par Camille Ammoun, a finalement distingué le roman d’Adrien Blouët, Les immeubles de fer, aux éditions Noir sur blanc.

Le héros en est Arthur, un jeune urbaniste arrivant à Shanghai suite à une rupture amoureuse. Son enthousiasme des premiers jours pour cette métropole proliférante cède rapidement le pas au doute, voire à une angoisse cauchemardesque… le tout raconté avec un humour et un talent descriptif indéniables.

Félicitations donc à Adrien, que nous serons heureux de recevoir en 2023 sur le campus de l’université Jean Jaurès pour lui remettre son prix. D’ici là, n’hésitez à lire son livre, sans oublier de feuilleter les autres ouvrages de la bibliothèque idéale 2022 !

Annonce du Lauréat 2022 à la Cave Poésie le 26 novembre

Toulouse – Garonne Waterfront by Andrew Moore

Venez rencontrer le jury 2022 du Prix Écrire la ville, présidé par Camille Ammoun – lauréat du prix en 2020 – à la Cave Poésie le samedi 26 novembre à 17h !

Vous y découvrirez en avant-première le nom du lauréat 2022. Ce sera également l’occasion d’écouter la lecture d’une sélection de textes issus des ouvrages en compétition cette année et pourquoi pas de parler littérature et urbanisme avec les différents membres du jury…

À bientôt à la Cave Po’ !

Jury 2022

Camille AMMOUN, Président du jury – Lauréat du PEV 2020
Camille VIEL-GIRAUD, Libraire à la Librairie Études
Catherine AVENTIN, enseignante chercheuse à l’ENSA
Modesta SUAREZ, enseignante chercheuse à l’université Toulouse Jean Jaurès
Francine ZARCOS, membre de la Maison de l’architecture
Laetitia TOULOUT, membre de la Maison de l’architecture
Clotilde KASTEN, Directrice adjointe de l’ENSA
Amel BENGUEDDA, doctorante à l’ENSA
Alexandre MEUNIER, documentaliste au Centre de ressources Olympes de Gouges
Jean-Pierre WOLFF, enseignant chercheur à l’université Toulouse Jean Jaurès
Chloé FABRE, documentaliste à la biblitohèque centrale de l’université Jean Jaurès
Sylvie ESTRADE, Centre d’Initiatives Artistiques du Mirail
Arielle PRÉTOT, libraire à la librairieTerra Nova
Gwenaelle MARCON, professeure à Saint-Brieuc

Prix Écrire la ville des nouvelles 2022

En parallèle du prix littéraire, l’association Écrire la ville organise un concours de nouvelles dont le thème de l’édition 2022 était Les arts dans la ville du futur.

Le jury de ce concours est composé de membres de l’école d’architecture de Toulouse et des universités de Nanterre et Toulouse II. Il comptait cette année Catherine Aventin, Henri Desbois, Emmanuel Eveno, Yann Quero et Sylvie Vignes.

Suite à une présélection des textes en lice établie par Émilie Chevallier Moreux, les membres du jury ont distingué ce 7 juillet 2022 les lauréats suivants :

  • 1er Prix : Philippe Caza pour « Muze »
  • 2e Prix, Brice et Romain Le Roux pour « Le plus beau quart d’heure du monde »
  • 3e Prix, Wanda Banach pour « Des fourmis sur la chaussée »

Félicitations à eux !

Ces trois nouvelles seront publiées dans une anthologie aux éditions Arkuiris aux côtés d’une douzaine d’autres également retenues :

  • Pierre Brignon, « Dernier chaînon avant l’extinction »
  • Nicolas Chanon « Transport Kandinsky »
  • Julie Conseil « L’art de l’année »
  • Léa Fizzala « Quarantaine »
  • Christophe Germier « Bouch’art »
  • Kathrine Hasnaoui « Totem City »
  • Soléanne Henrion « Totaliart »
  • Michelle Labeeu « Lumière de la nuit »
  • Pierre Linchamps « Un chant doux a trompé plus d’un oiseau »
  • Éric Lysøe « Le projet »
  • Karine Rennberg « Dans une explosion de couleurs »
  • Éric Vial-Bonacci « Vénus de Manille »

Bibliothèque idéale 2022

Voici la sélection des ouvrages proposés par notre comité de lecture au jury 2022 du prix Écrire la ville, qui se réunira le 26 novembre sous la présidence de Camille Ammoun. Bonnes lectures !

Dima Abdallah
Bleu Nuit
Éditions Sabine Wespieser

« Je marche sur un fil. Je suis le funambule sur le fil tendu au-dessus des abysses de la mémoire. Il ne faut pas que je tombe. Je suis sur le fil qui menace de rompre au moindre faux pas. » Pendant des années, l’auteur de cet intense monologue est parvenu à tenir en laisse ses souvenirs. Tétanisé à l’idée d’affronter le monde extérieur, celui qui était devenu journaliste vit cloîtré dans son appartement, tout en parvenant à donner le change à sa rédaction. Un appel téléphonique fait basculer son existence : Alma, la seule femme qu’il ait aimée, vient de mourir. Le lendemain de son enterrement – auquel il s’avère incapable de se rendre –, il sort enfin de chez lui, décidant de vivre dans la rue après avoir jeté ses clefs dans une bouche d’égout.


Celia Levi
La Tannerie
Éditions Tristram

Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un stage d’« accueillante » à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin.
D’abord déboussolée par le gigantisme et l’activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l’assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues, comme la délurée Marianne ou le charismatique Julien, responsable du service accueil.
Elle les accompagne dans leurs déambulations nocturnes, participe à des fêtes. Leur groupe se mêle au mouvement Nuit debout. Ils se retrouvent dans des manifestations, parfois violentes — mais sans véritablement s’impliquer, en spectateurs.


Jean Rolin
Le Pont de Bezons
Éditions P.O.L.

« Heureux qui a vu le jour se lever sur le pont de Bezons ». C’est la première phrase de ce roman dont le projet consiste « à mener sur les berges de la Seine, entre Melun et Mantes des reconnaissances aléatoires, au fil des saisons, dans un désordre voulu ». Mais très rapidement ces déambulations prennent des allures de petite odyssée sur les berges du fleuve, au cœur de banlieues bousculées, parcourant des espaces fracassés, des friches et des zones industrielles.
Traversée du monde d’à côté, celui que nous ne voyons plus depuis des décennies. De micro évènements prennent une tournure fatale et romanesque, comme la fermeture d’un Mc Donald’s à Bezons ou des parties de pêche organisées par des Rroms. On y croise des réfugiés tibétains sur une péniche à Conflans, un café kurde révolutionnaire à Corbeil, un restaurant brésilien, des mosquées salafistes à Saint-Denis, une base assez confidentielle de la marine nationale.


Adrien Blouët
Les immeubles de fer
Éditions Noir sur Blanc

Après une rupture amoureuse, Arthur, jeune urbaniste fraîchement diplômé, débarque à Shanghai avec beaucoup d’ambition et des convictions d’emprunt.
Cette ville sans limites ni frontières ni mémoire, ville-mensonge affamée qui semble chaque jour changer de visage, le fascine. Pourtant, elle devient de plus en plus hostile, et le rêve d’exotisme se transforme en cauchemar existentiel.


Seth Tobocman
Quartier en guerre
Éditions Ici-bas

Couvre-feu, violences policières, expulsions… Les politiques sécuritaires et la spéculation immobilière s’attaquent au quartier populaire du Lower East Side à Manhattan, au cœur des années Reagan. Ses habitants résistent : squats, manifestations sauvages, émeutes…
Ce roman graphique raconte une décennie de luttes par une succession de portraits où se croisent les vies tumultueuses d’immigrés, de sans-abri, de punks… des pauvres pour qui la solidarité et l’auto-organisation deviennent des armes.


Jean d’Amérique
Soleil à coudre
Éditions Actes Sud

«Tu seras seule dans la grande nuit.» Telle est la prophétie énoncée de longue date par Papa à la toute jeune fille qu’on appelle Tête Fêlée. Papa, qui n’est pas son vrai père, est aux ordres du pire bandit de la ville ; Fleur d’Orange, sa mère, n’a que son corps à vendre. Dans la misère d’un bidonville haïtien, Tête Fêlée observe les adultes – leur violence, leurs faiblesses, leurs addictions… et tente de donner corps à ses fantasmes d’évasion. Souvent seule entre ses quatre murs sales, elle recommence inlassablement une lettre à la camarade de classe dont elle est amoureuse, cherchant les mots qui ne trahiraient ni ses rêves ni sa vérité.


Sébastien Rozeaux
Passé outre
Éditions le poisson volant

« L’absence a été longue et la joie des retrouvailles se lit déjà sur leur visage. »
Une image, un instantané, une lettre que sa mère lui cache, c’est tout ce qu’il sait de son père. Sa quête effrénée l’entraîne sur les pavés séculaires de Lisbonne. Dans les rues étroites et tortueuses de l’Alfama, il se perd et se retrouve dans ce labyrinthe familièrement trompeur. Une étreinte qui étouffe plus qu’elle n’apaise. Attiré par des lumières qui n’éclairent pas son chemin, il manque de perdre la piste de sang qui l’attend de l’autre côté du fleuve. Qui attend depuis toujours. Mais pas lui.

Hadrien Bels était à Toulouse…

…Et c’était drôlement bien.

Heureuse rencontre que celle qui s’est déroulée à la librairie Études ce jeudi 12 mai avec Hadrien Bels. Après les traditionnels discours, Emmanuelle Garnier, présidente de l’université Jean Jaurès, Clotilde Kasten, directrice adjointe de l’ENSA et Bruno Revelli, président de l’association Écrire la ville, ont remis à Hadrien le prix Écrire la ville 2021 pour son premier roman Cinq dans tes yeux, publié aux éditions l’Iconoclaste.

Dans une ambiance chaleureuse, le géographe Luc Gwiazdzinski et Hadrien Bels ont échangé leur points de vue sur ce qu’est une ville, comment la percevoir, la raconter, comment transmettre les imaginaires qui la peuplent… Les lectures de plusieurs passages du roman par l’auteur lui-même ont fait entendre le rythme si particulier de cette langue gouailleuse, drôle et violente, si fidèle à Marseille, qui fait le sel de ce très beau livre.

Toute l’équipe attend avec impatience les prochains passages d’Hadrien Bels à Toulouse et la publication de son second roman !

Hadrien Bels à la librairie Études le 12 mai !

Hadrien Bels, Lauréat 2021 du Prix Écrire la Ville pour son roman Cinq dans tes yeux, sera présent à la librairie Études de l’université Jean Jaurès le jeudi 12 mai à 18h, pour une conversation autour de l’écriture de son roman et de son rapport à la ville de Marseille.

Venez découvrir ce roman plein de verve dont le narrateur, Stress, oscille entre son enfance dans les quartiers populaires marseillais et l’arrivée des bobos, ces « Venants » qui rénovent et animent ces quartiers… tout en chassant les habitants historiques.

Et si vous hésitez encore à venir, aiguisez donc votre curiosité avec le podcast Marseille dans tes yeux ! Hadrien Bels y raconte sa ville en déambulant dans les rues de Marseille, entre deux lectures de passages de son roman.

Le jury 2021

Camille Ammoun, auteur (lauréat prix Écrire la Ville 2020)

Susy Baldini, comité de lecture, bureau de l’association, enseignante Ensa de Toulouse

Héloïse Bezon, étudiante en lettres modernes (UTJJ)

Stéphane Bonnard, auteur et comédien, président du jury

Cécile Clarac, bibliothécaire, bibliothèque Grand M (Toulouse)

Christine Davoigneau, comité de lecture, bureau de l’association, responsable CLAP (UTJJ)

Thersile Dufaud, architecte (agence AR357, Toulouse), chargée de cours à l’ENSA de Toulouse

Damien Dupuis, Agence d’urbanisme et d’architecture de Toulouse (AUAT)

Caroline Durand, retraitée

Chloé Fabre, documentaliste, Bibliothèque universitaire centrale (UTJJ)

Pierre Hillbrandt, Caisse des Dépôts (Paris)

Philippe Laux-Jan, documentaliste, Ensa de Toulouse

Thomas Laigle, ingénieur pédagogique, Ensa de Toulouse

Eric Monin, historien, professeur à l’école nationale supérieure d’architecture et du paysage de Lille

David Neuman, professeur d’histoire-géographie, Toulouse

Clémentine Pons, Cave Poésie (Toulouse)

Arielle, libraire (Terra Nova, Toulouse)

Le président du jury

Stéphane Bonnard
Depuis 1996, il est co-directeur artistique de KompleX KapharnaüM, un groupe d’interventions urbaines qui travaille à l’émergence d’une parole singulière dans l’espace public.
Dans ce cadre, il écrit des formes à partir d’un contexte, qui mêlent plusieurs médiums (musique, vidéo, peinture, texte). Cela peut être un spectacle, une performance, une installation, un concept d’intervention sur plusieurs années dans un territoire…
Stéphane Bonnard scénarise des rencontres avec les habitants d’une ville, d’un quartier, une profession, un corps social et mène une recherche sur la dramaturgie du réel. Où comment de multiples faits croisés dans un temps donné, forment un récit qui nous dit quelque chose du monde. Plongé dans la tension et l’urgence de la parole urbaine, il développe aussi un travail d’écriture théâtrale autour du monologue. Son texte L’immobile a fait partie de la bibliothèque idéale du prix 2020. Continent, son dernier texte, publié également aux éditions Espaces 34, vient d’être monté pour l’espace public.

Saison 2021-22 : reprise du comité de lecture

Vous aimez lire ? Vous avez envie d’échanger sur vos lectures, avoir des nouvelles idées d’ouvrages à découvrir ? Alors rejoignez cette année le Comité de lecture du Prix écrire la ville, qui établira la « bibliothèque idéale » pour le jury de novembre 2022

Le comité de lecture se retrouve à peu près une fois par mois, en des lieux et horaires différents, pour permettre à chacun de pouvoir venir, selon ses contraintes. Et quand vous ne pouvez pas être présents, n’hésitez pas à envoyer titres, critiques, qui seront partagés en réunion (« contact » en bas à droite de cette page)

Venez quand vous pouvez, avec vos idées, propositions, critiques et bonne humeur !
Les titres cette année devront être ceux d’ouvrages parus entre 2018 et 2022 (pour les traductions, nous prenons la date d’édition en français).

Nous vous proposons cette première séance, en présentiel (enfin !)

le lundi 18 octobre, 18h-19h30

au foyer de la Cave Poésie (71 rue du Taur, à Toulouse ; M° Capitole)